Une infection est d'autant plus soignable que le traitement est administré suffisamment tôt, ce qui implique une surveillance permanente de nos pensionnaires et une attention particulière dès que nous introduisons dans nos bacs de nouveaux pensionnaires ou de nouvelles plantes, mais aussi lors d'une modification importante du milieu ou de la nourriture.
Toutes les parties du corps se recouvrent rapidement de petits points blancs en relief et un autre symptôme caractéristique apparait généralement, c'est le frottement d'individus contre le sol ou les rochers, c'est la maladie dites des points blancs, l’Ichthyophthiriose. Elle est due à un parasite protozoaire unicellulaire, cilié et cutané d'eau douce : l'Ichthyophthirius multifiliis. Ce parasite est toujours présent sur les animaux, même en bonne santé, il reste en attente pour se reproduire d'une faiblesse immunitaire due à de mauvaises conditions de vie, particulièrement lors d'une chute brutale de la température de l'eau. La maladie se déclenche très rapidement en moins de 12 heures. Les espèces les plus sensibles à cette maladie sont les ovipares telles les Hyphessobrycon, Hemigrammus, Paracheirodon, Chromobotia macracantha... En l'absence de traitement cette infection est contagieuse et mortelle.
☛ L'isolement du malade est inutile, un traitement de l'ensemble du bac s'impose, car ce parasite se reproduit sur le fond du bac et non sur les poissons.
Il existe sur le marché des produits spécifiques contre les points blancs. S'assurer que le traitement est supportable pour tous les espèces en particulier pour celles qui sont dépourvues d'écailles, telles les Corydoras, Cobitidae, Loricariidae... Ces produits désinfectent aussi l'aquarium de quelques autres parasites protozoaires de la peau ou des branchies.
Un traitement personnalisé est aussi possible soit au vert de malachite, soit au bleu de méthylène, soit au chlorure de sodium.
Attendre toujours au moins trois jours après la disparition des points blancs pour arrêter le traitement.
Une partie de la peau se couvre d'une masse veloutée jaunâtre, il s'agit d'Oodiniose, dite maladie du velours, elle est provoquée par un protozoaire flagellé l'Oodinium.
Cette affection se présentent sur une partie de la peau, sous l'apparence d'une masse veloutée jaunâtre constituée de nombreux petits points blancs. Elle touche aussi fréquemment les alevins lors d'une reproduction en eau douce, quoique l'Oodiniose se rencontre le plus souvent en eau de mer.
En eau douce cette maladie présente des caractéristiques identiques à la maladie de l’Ichthyophthiriose et se traite de la même façon.
♦ Ces deux maladies l’Ichthyophthiriose et l'Oodiniose sont généralement confondues.
Top ▲Une partie du corps, parfois la bouche, se couvre d'une excroissance blanchâtre se présentant sous la forme d'une boule, d'un voile cotonneux ou filamenteux, il s'agit de Dermatomycose, une mycose parfois dénommée fungus ou mousse, c'est généralement une infection secondaire faisant suite à une blessure, une plaie, ou à une attaque bactérienne, elle est provoquée soit par un champignon ce qui est très rare aujourd'hui, soit par un microorganisme filamenteux du genre Saprolegnia, proche des algues, lequel est souvent considéré comme un pseudo champignon. Le fraie lors d'un élevage est parfois atteint de mycose. Les mycoses apparaissent quasiment toujours dans un bac mal entretenu ou en surpopulation.
☛ Cette infection est très contagieuse, sans traitement elle conduit à la perte des pensionnaires.
Sur le marché des produits spécifiques traitant les mycoses sont disponibles, souvent ces médicaments sont aussi capables de limiter l'invasion de parasites protozoaires pathogènes ciliés, les Ciliates.
Les mycoses peuvent être traitées avec du vert de malachite ou du bleu de méthylène. Par contre les Saprolegnia disparaissent lorsque la température du milieu est de 25 °C et plus ou bien par un apport de sel à raison d'une cuillère à café pour quatre litres d'eau.
Les nageoires sont en premier lieu abimées, puis déchirées, effilochées et enfin elles se décomposent et pourrissent. Ce type d'affection évolue avec le temps et peu avoir différentes origines :
- Les nageoires sont abimées suite à une agression de congénère, il est souvent difficile de reconnaitre l'agresseur et de l'isoler. De toute façon ne pas tenter de soigner le poisson à la main ou avec un scalpel.
- Il s'agit d'une affection bactérienne qui survient suite à une blessure, de nombreuses bactéries toujours présentent dans un corps en profitent pour proliférer. Seul un produit antibactérien peut réduire l'infection.
- C'est une dermatose, une infection secondaire faisant suite à une blessure, une plaie, ou à une attaque bactérienne provoquée généralement par un microorganisme filamenteux du genre Saprolegnia. Cette infection est très contagieuse, sans traitement elle conduit à la perte des pensionnaires.
- C'est une nécrose des nageoires ou de la queue ou des branchies dénommée pourriture des nageoires. Il s'agit de Columnaris, une infection bactérienne typique, provoquée par la bactérie Flavobacterium columnare. Cette bactérie est invisible à l'œil nu et difficilement discernable au microscope, elle se développe d'autant plus que le bac est mal entretenu.
☛ L'infection est contagieuse et mortelle en l'absence de traitement.
Dans tous les magasins d'aquariophilies sont disponibles des traitements anti infections bactériennes généralement à base d'antibiotiques. Ces traitements ne réussissent pas systématiquement.
De petits vers vivipares de 0,5 mm de long les Gyrodactylus se fixent sur la peau des poissons, les espèces contaminées par cette Gyrodactylose se frottent contre les rochers ou les décors.
D'autres petits vers ovipares de 0,2 à 1 mm de long des Dactylogyrus vivent sur les branchies, les poissons atteint de Dactylogyrose ont des branchies enflammées, ils respirent difficilement et ouvrent en grand la bouche.
Tous ces vers sont des parasites métazoaires, ils sont visibles à l'aide d'une bonne loupe.
☛ Ces infections sont contagieuses et mortelles.
Des produits spécifiques éliminant ces vers parasites sont disponibles en magasin d'aquariophilie.
C'est une infection de la peau, la Costiose est caractérisé par un voile cutané qui n'est pas toujours très visible, il est souvent accompagné d'autres symptômes : nage ralentie, frottements erratiques contre les rochers, hémorragies ou mycoses. Le responsable est un parasite protozoaire flagellé qui vit sur la peau des poissons affaiblis ou stressés par de mauvaises conditions d'entretien de l'aquarium, c'est le Costia souvent dénommé Costia necatrix ou Ichthyobodo necatrix ou Ichthyobodo necator
☛ Cette infection non traitée est contagieuse et mortelle.
Pour stopper l'infection un bain de 20 minutes dans une solution de 10 à 15 g/L de sel de cuisine et un accroissement de courte durée de la température de l'eau jusqu'à 30 °C peut aussi suffire.
☛ Nous sommes en présence du phénomène de l'acidose, entreprendre immédiatement une remonté lente du pH, puis s'assurer d'un bon entretient de la qualité de l'eau.
Une asphyxie latente est la caractéristique d'une insuffisance en dioxygène dans l'eau, les poissons cherchent à respirer près de la surface, leur respiration s'accélère.
☛ En l'absence d'intervention ils vont périr asphyxiés.
Ce manque en dioxygène est le fait soit d'une surpopulation, soit d'une plantation insuffisante, soit d'une pollution du bac par un excès de déchets ou un entretien défectueux. Le taux en dioxygène dans l'eau est plus faible le matin, car pendant la nuit les plantes ne produisent pas de dioxygène et ce taux baisse lorsque la température de l'eau est élevée.
Il est impératif d'aérer rapidement et énergiquement le bac, puis de réduire la cause.
Il arrive que des individus nagent de façon désordonnée, nage saccadée, dandinement, nage par à-coup brutaux, souvent dénommé shimmy, il s'agit généralement d'un choc osmotique, c'est-à-dire d'une modification brutale du milieu, pH, température, dureté de l'eau, toxicité.
☛ Une correction du milieu s'impose pour réduire rapidement, mais progressivement les mauvaises conditions de vie imposées par le milieu.